Les plantes sauvages ou « mauvaises herbes » sont souvent les ennemies du jardinier « pointilleux ». Pourtant, elles peuvent être, à l’encontre des idées reçues, aussi utiles qu’esthétiques ! Le tout est de ne pas se laisser envahir…
Les plantes sauvages bienfaitrices pour la terre
Riches en sels minéraux, les plantes sauvages maintiennent la fertilité du sol grâce à leurs profondes et nombreuses racines. Ainsi, la prêle et l’ortie sont pourvues en silices qu’elles captent dans les sols argileux. L’achillée, la consoude et le chardon accumulent le potassium et le magnésium. Enfin, le chénopode, l’oseille et le pissenlit concentrent le phosphore. D’autres plantes appelées nitrophiles, abondent autour des maisons et des élevages, comme le mouron blanc, l’ortie ou le gaillet gratteron, et valorisent gratuitement le jardin.De plus, ces racines fissurent la terre, de parts et d’autres, afin de laisser circuler l’air et l’eau.
Une action couvre-sols
En attendant de planter ou semer des parties vierges du jardin, laissez pousser les plantes sauvages. Celles-ci protègent naturellement la terre de l’érosion et du lessivage. Faites ainsi confiance au lierre terrestre, la bugle rampante ou le lamier maculé…
Signes de bienvenue aux insectes auxiliaires
Jouant le rôle de plantes relais, les plantes sauvages attirent les insectes phytophages (ceux qui mangent les végétaux) qui eux font venir les insectes auxiliaires (qui mangent les phytophages comme les coccinelles, syrphes, perce-oreilles…). Par exemple, l’ortie nourrit les chenilles de nombreux papillons et des pucerons spécifiques.
Des plantes utiles pour l’homme
Enfin, de tous temps, l’homme a utilisé les plantes sauvages à des fins médicinales (comme les fleurs de molène, coquelicot ou de mauve pour soigner les maux de gorge), alimentaires (comme la cardamine, pissenlit, capselle, oseille…) pour lui comme pour les animaux, et de textile ou la vannerie (ortie, millepertuis, ronce, bourdaine…)… Il faut donc apprendre à les connaître pour les apprécier à leur juste valeur !